
Encrenoire
20 juil. 2025
Un jeu coopératif épique au cœur de la Terre du Milieu
Parviendrons-nous à détruire l’Anneau Unique ? À détourner l’attention de Sauron assez longtemps pour que Frodon puisse avancer, espoir vacillant dans un monde assombri ? Voilà le défi que nous lance Le Destin de la Communauté, un jeu coopératif ancré dans l’univers du Seigneur des Anneaux, signé par Matt Leacock, connu pour Pandemic.
Ce jeu nous propose de prendre en main deux héros chacun, issus de la Communauté ou de ses alliés, et de mener ensemble une lutte stratégique contre les forces de l’Ombre. À chaque tour, on doit faire des choix difficiles : se déplacer sur la carte, recruter des armées, affronter les Nazgûls, capturer une forteresse ennemie, ou au contraire se replier dans un havre pour retrouver un peu de souffle. Tout ça, pendant que Frodon avance dans l’ombre, fragile comme une flamme face au vent.

Une tension constante entre espoir et ténèbres
Le jeu tourne autour d’un concept très fort : l’Espoir. Si ce marqueur tombe à zéro, c’est la fin. Pas seulement pour Frodon, mais pour tous. On ne joue pas pour gagner seul, ici. On joue pour survivre ensemble. Et ce n’est pas juste un détail de gameplay : on le ressent. Les choix deviennent de plus en plus lourds. L’ombre progresse, Sauron place son Œil, les Nazgûls se rapprochent. Et pendant ce temps, Frodon garde le cap, silencieux.
C’est cette pression constante qui donne au jeu sa saveur si particulière. On n’est pas dans une simple adaptation à thème, mais dans une véritable expérience narrative et stratégique, où chaque tour devient une lutte.
Un matériel riche et bien pensé
Sans tout énumérer, sachez que la boîte est bien remplie : plateau, dés, pions armées, figurines Nazgûls, cartes Objectif, cartes Événement… et surtout une tour à dés représentant Barad-dûr. Ce n’est pas juste pour le spectacle : elle est utilisée à chaque phase de l’Ombre, et ça renforce encore plus l’immersion. Chaque jet donne l’impression de jouer contre une force impitoyable.

Rejouabilité et variété
Le jeu propose 24 objectifs différents, des cartes événements variées, et la possibilité de moduler la difficulté. On peut vivre des scénarios proches du récit original… ou explorer d’autres issues, où certaines quêtes échouent, où Boromir tombe trop tôt, où la Communauté prend des chemins détournés. Le tout fonctionne aussi en mode solo, ce qui est rare pour un jeu coop de cette ampleur.

Mon ressenti après quelques parties
J’ai été surpris par la fluidité des mécaniques malgré la richesse du jeu. Les tours s’enchaînent bien, les tensions montent vite, et il faut sans cesse s’adapter. On discute beaucoup entre joueurs, on débat, on panique, et parfois… on triomphe. Mais souvent de justesse. Et c’est ce qui rend la victoire (ou l’échec) aussi marquante.
Je ne dirais pas que c’est un jeu simple à sortir avec tout le monde – il demande de l’attention, de la coopération, et un minimum d’expérience ludique. Mais pour les amoureux de l’univers de Tolkien, c’est une pépite. On y retrouve les thématiques fortes de l’œuvre : sacrifice, courage, solidarité et persévérance face à l’impossible.
En résumé
Jeu coopératif de 1 à 4 joueurs
Parties d’environ 60 à 90 minutes
Fortement narratif et stratégique
Rejouabilité très solide
Adapté aux joueurs intermédiaires et experts
Et vous, oserez-vous relever le défi ? Sur JdrCorner, on a hâte d’avoir vos retours, vos exploits… et vos défaites les plus épiques.